Hyperactivité – déficit d’attention

LA RITALINE

Une drogue sur ordonnance !

L’hyperactivité et le déficit d’attention se rencontrent partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. Par quel phénomène ? On estime aujourd’hui qu’environ de 10 % des enfants d’âge scolaire en sont affectés, avec une prépondérance chez les garçons, avec les signes suivants :

  • Agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise.
  • À du mal à rester assis, se lève souvent de son siège même en classe.
  • À des difficultés à entreprendre tranquillement des activités de loisir.
  • Est très impulsif, grossier et même violent.
  • Parle souvent de façon excessive.
  • Se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu’on ait finit de les poser.
  • À du mal à attendre son tour.
  • Interrompt souvent autrui ou impose sa présence.
  • Manque souvent de précision ou fait preuve de négligence pour son travail scolaire.
  • Ne voit pas les détails ; difficulté à se concentrer.
  • À du mal à obéir.
  • Est facilement distrait par des stimuli externes.
  • Est souvent intolérant et n’est jamais content

Selon certaines études scientifiques, l’hérédité pourrait être un facteur déterminant ; mais il faut aussi relever l’éventuel tabagisme de la mère durant la gestation, des conditions socioéconomiques difficiles ou plus simplement des carences et des problèmes dans l’éducation de l’enfant et l’alimentation.

Cependant, j’ai remarqué que l’enfant hyperactif est souvent un enfant angoissé (la douleur abdominale) et qui peut passer par des phases de dépression (j’en ai marre…!). Il est souvent rejeté par les autres enfants, par l’enseignant, par l’entourage familial (dévalorisation et culpabilité).

Devant la difficulté de pouvoir contrôler et gérer leur enfant plein de vitalité, le plus souvent par manque de temps, de présence ou d’harmonie familiale, les parents s’inquiètent au moindre signe d’agitation. Ils vont alors consulter un médecin qui prescrira comme unique solution miracle un produit appartenant à la classe des amphétamines : la Ritaline.

La Ritaline stimule la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des fonctions motrices. Ses effets sont comparables à ceux de la cocaïne, et elle correspond à la définition des drogues légales. Aussi, il est évident qu’elle génère une accoutumance, forme de toxicomanie infantile.

Censée réguler l’hyperactivité et le déficit d’attention chez les enfants, la Ritaline, prescrite par millions de doses, est un véritable filon pour son concepteur, Novartis. Cette industrie pharmaceutique a en effet réussi à imposer le dogme de l’hyperactivité : à force de propagande bien ciblée, l’idée est aujourd’hui communément admise qu’un enfant très turbulent est un enfant malade !

Malheureusement, la Ritaline est suivie d’effets secondaires dévastateurs. Cette drogue est tellement dangereuse que l’armée américaine refuse d’enrôler les jeunes qui ont été traités par ce médicament avant l’âge de douze ans. L’arrêt du traitement provoque le retour des symptômes.

Novartis reconnaît que ses chercheurs sont incapables de prévoir à long terme les effets de la Ritaline, et il s’est bien avisé de relever sur le mode d’emploi que ce médicament n’est pas sans danger : *« La Ritaline est un stimulant du système nerveux central. On ne connaît pas exactement son action sur l’homme (…). Il n’existe aucune évidence spécifique qui établisse clairement le mécanisme par lequel la Ritaline produit son effet sur le système nerveux central de l’enfant »* !!!

En résumé, le fabricant avoue clairement que ses chercheurs n’ont pas poussé les investigations assez loin pour garantir la sécurité d’emploi du produit, ni même son efficacité ! Il ignore exactement son action sur l’homme, son risque hépatique carcinogène (cancer) et son potentiel tératogène (malformations). En vérité, Novartis sait très peu de choses sur un produit dont il a demandé et obtenu l’autorisation de la mise sur le marché.

Si Novartis n’a pas poussé ses travaux assez loin, qui le fera ?

Qui peut garantir mieux que lui qu’il n’y aura pas d’effets secondaires graves ?

Mais, il est aussi probable que ces travaux aient été faits, et que le laboratoire a préféré ne pas ébruiter les résultats !

Du reste, si Novartis était parfaitement convaincu de l’innocuité de la Ritaline, il n’emploierait certainement pas des formules telles que « pourrait causer… » ou « il n’existe aucune évidence… » ou encore « on ne connaît pas exactement son action sur l’homme ». Et si l’on ignore cette action sur l’adulte, il est certain qu’on l’ignore davantage chez l’enfant, surtout à long terme.

Le Compendium Suisse des Médicaments, pour sa part, signale la nervosité et l’insomnie parmi les effets indésirables, ainsi qu’une perte de l’appétit.

Le plus incroyable est que personne ne soit en mesure de démontrer que ce genre de médicament améliore le rendement scolaire des enfants ainsi traités. Le seul effet « bénéfique » serait de permettre une gestion à court terme de l’hyperactivité, de faciliter la vie des parents et des enseignants plutôt que celle des enfants ! Ceux-ci risquent de payer très cher l’inconscience des parents et des médecins.

La seule chose qui soit sûre, c’est que pour Novartis, considéré comme incontournable, ce médicament génère des profits financiers considérables. La Ritaline est prescrite dans tous les pays dits industrialisés, et il est en passe de devenir obligatoire dans plusieurs états américains pour tous les enfants en dessous de 18 ans fréquentant l’école publique. Cette règle est déjà en vigueur dans l’Illinois.

Aujourd’hui, en France, plus de 10’000 enfants sont drogués sous ordonnance. En Angleterre, 25’000 enfants et adolescents ont reçu 93’000 doses de Ritaline entre 2001 et 2005. Mais, devant les preuves attestant de l’inefficacité du produit, les instances de santé ont pris la décision d’interdire la Ritaline pour les moins de 18 ans.

Au Canada, malgré ces risques, près d’un million d’enfants sont également traités avec ce médicament ou avec d’autres drogues similaires afin de contrôler leur comportement.

En Australie, il y a dix ans, 46’000 enfants étaient soumis à la Ritaline, et ce nombre est actuellement de 246’000. L’Australie mérite la palme d’or pour le nombre de prescriptions. En 2002, les médecins avaient signé 220’000 ordonnances de Ritaline pour les enfants.

En Suisse, au Danemark et en Suède, de 2001 à 2005, les ventes de Ritaline ont augmenté de 800 %.

Aux USA, la Ritaline connaît un succès sans précédent. Le Ministère de l’Éducation et l’institut national de la santé mentale (NIMH) poussent à l’utilisation de la Ritaline avec autant de vigueur et souvent en usant de termes encore plus enthousiastes que le fabricant lui-même. Près de 10 % des enfants américains âgés de 10 ans sont traités par ce médicament.

Le point de vue du naturopathe

Une approche à la fois globale et personnalisée dans ce domaine permet de diminuer et même de faire disparaître les symptômes de l’hyperactivité et du déficit d’attention.

Il existe en effet différents types d’hyperactivité, et il est important de ne pas y inclure les enfants simplement turbulents ou particulièrement vivaces, ou encore ceux qui présentent des troubles du comportement passagers dus à des périodes de vie difficiles. Des enfants sont simplement agités pour montrer qu’ils existent !

Différentes causes interviennent dans les troubles de l’attention et d’hyperactivité, comme : des carences au niveau des neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, sérotonine), qui sont impliqués dans de nombreuses fonctions du système nerveux central ; un terrain héréditaire ; des médicaments comme les corticoïdes ; une intoxication aux métaux lourds (aluminium, mercure…), par les vaccins par exemple; des problèmes de nutrition ; des troubles psychoémotionnels ; des allergies et intolérances alimentaires ; etc.

Et surtout, peut-être le plus important, la pollution par des ondes électromagnétiques, les abus d’utilisation des jeux électroniques, des téléphones portables, de la télévision, ajoutent et créent de nouvelles perturbations au niveau psychoémotionnel et nerveux, amplifiant ainsi l’activité cérébrale, déconnectant l’enfant de la réalité et altérant sa vision du monde.

Traitements proposés par la médecine complémentaire

L’alimentation : les intolérances alimentaires et les allergies aux phosphates, à l’aspartame et au gluten, par exemple ; la consommation excessive de sucres rapides, les sodas, les additifs alimentaires ajoutés dans les aliments préparés constituent un facteur aggravant. Une règle alimentaire personnalisée et appropriée permet de soulager rapidement.

Les compléments alimentaires peuvent s’avérer très utiles selon les besoins, notamment sur le plan des apports en Omega 3. N’oublions pas les vitamines, les sels minéraux (Calcium & Magnésium) et les oligo-éléments.

L’homéopathie, les essences de fleurs de Bach, la spagyrie, sont indispensables.

D’autres thérapies, comme la chromatothérapie, l’ostéopathie, la sympathicathérapie, peuvent également s’avérer très efficaces pour le retour à une vie normale et à la santé.

En médecine complémentaire, il y a donc des traitements naturels pour ces enfants, plutôt que de les soumettre à la dangereuse et toxique Ritaline.

 

© Copyright 2008, Roland Carriot, pour le Centre de Naturopathie – CNL

 

Lien externe

Sur le même sujet, vous pouvez regarder l’émission Temps Présent sur la TSR : Ritaline, enquête sur une pilule miracle.