Les refroidissements
Fabienne Grossrieder, Naturopathe – Nutritionniste
L’hiver bat son plein et les refroidissements aussi. Cela fait partie du cycle naturel pourrait-on croire. Alors pourquoi chaque année, les « méchants virus d’hiver » sont-ils si coupables et les malades si victimes ? Est-ce la faute à pas de chance ?
En tant que naturopathe, je dois malheureusement et heureusement dire que notre santé est l’affaire et la responsabilité de chacun. En effet, nous pouvons tous faire quelque chose pour nous-mêmes, mais cela demande une prise de conscience et une prise en main de notre mode de vie.
Pour combattre un refroidissement, il faut d’abord comprendre le comment du pourquoi.
La première raison des affections hivernale est la faiblesse de notre système immunitaire. C’est lui qui, à longueur d’année, nous défend contre les agressions extérieures.
Alors qu’est-ce qui fait chuter nos défenses immunitaires ? Je vais reprendre quelques points du dernier article sur la prévention des refroidissements :
- La fatigue, qu’elle soit physique ou mentale (le stress), va grandement influencer notre capacité à faire face aux agressions extérieures. Il est recommandé de dormir suffisamment, de calmer le rythme de vie, d’éviter les excès de sports et la sédentarité. Le sommeil est réparateur. Ce n’est pas une perte de temps, comme je l’entends souvent.
- L’alimentation est cruciale pour nos cellules. Évitez de manger des sucres raffinés (biscuits, viennoiseries, farines raffinées, céréales raffinées, sodas…), des mauvaises graisses (saturées, trans ou hydrogénées), trop de produits laitiers, les aliments acides. D’autres parts, ce type d’alimentation est irritant pour notre système digestif et le fragilise ainsi que notre système immunitaire très important dans nos intestins. Nous avons besoin de protéines, mais aussi de vitamines, de minéraux, de sucre à index glycémique bas (céréales complètes, légumineuses, fruits frais et secs) et d’acides gras de qualité (huiles première pression à froid, oléagineux, poissons gras). Il est également important de manger et boire chaud et surtout des fruits et légumes de saison.
- Un habillement (habits et chaussures) non adapté va laisser le froid « transpercer » notre première barrière, la peau, et perturber notre équilibre. Bien se protéger du froid, surtout, au niveau de la nuque, des oreilles, du dos et des pieds.
Que faire quand les premiers symptômes de refroidissement sont là ?
- Apporter de la chaleur, un bain chaud, une bouillotte, des tisanes, par exemple au thym, sureau, sarriette, aux épices (cannelle, clou de girofle, gingembre, etc.), à la mauve, à la réglisse, mais surtout pas de thé noir-vert ni café. Les bactéries et les virus sont très sensibles à la chaleur. Bien transpirer aide à les combattre ainsi qu’à retrouver de la chaleur interne.
- Alléger tout de suite l’alimentation et surtout éviter les aliments mentionnés plus haut, manger un bouillon éventuellement avec du riz ou des légumes racines est suffisant. En effet, en allégeant les repas, le corps pourra utiliser cette énergie épargnée par la digestion pour le système immunitaire et ainsi faire face aux déséquilibres.
- Le repos, c’est essentiel. Dormir permet au corps de récupérer et d’épargner un maximum d’énergie pour se régénérer. De plus, il permettra de récupérer plus rapidement après la maladie.
- Lors de fièvre, il est recommandé de se reposer et de beaucoup boire des tisanes pour compenser la transpiration. Si possible, laisser la fièvre « se faire », elle permet de contrer les virus et bactéries et d’éviter leur multiplication. La fièvre est bénéfique et participe au processus d’autoguérison, sauf si elle n’est pas tolérée.
- Les fumigations permettent d’apporter de la chaleur dans l’arbre bronchique et de « le désinfecter » grâce aux propriétés des huiles essentielles. Mettre 5–10 gouttes d’eucalyptus radiata ou ravensare aromatica, le thym linalol dans de l’eau à 80°C 3×/j.
- Pour les bronchites, les cataplasmes font merveille pour décongestionner les bronches. Mettre 2 tasses de farine de lin, 1 tasse de farine de moutarde dans de l’eau, porter à ébullition, mettre le tout sur un tissu et l’appliquer sur le thorax pendant une bonne heure, voire toute la nuit.
- La thérapie par les ventouses est très indiquée dans les affections pulmonaires.
- La sympathicothérapie est une excellente technique pour traiter les sinusites
Si vous avez des doutes sur l’infection bactérienne, n’hésitez pas à aller consulter votre médecin.
Au niveau des remèdes naturels
(liste non exhaustive)
Remède |
Posologie |
Affection |
Weleda : Infludo |
selon posologie d’emploi |
état grippal |
Boiron : Occillococcinum |
1 dose par jour |
état grippal |
Alpinamed |
baies de sureau |
état grippal |
Homéopathie : Influenzinum 9 ch |
1 dose matin et soir pdt 3 j |
état grippal |
Vitamine C |
1 à 2 g par jour |
tout |
Vitamine E, 400 UI |
1 comprimé par jour |
tout |
Schwabe Pharma : Umckaloabo |
idem |
bronchite aiguë |
Arkopharma : spray nasal à la propolis |
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rhume et sinusite |
Vifor : Nasmerfree, spray nasal |
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rhume et sinusite |
Biomed : Sinupret forte |
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sinusite |
Vogel : spray pour la gorge |
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angine |
Suppositoires d’huiles essentielles pour les bronchites, les angines ou les sinusites, à utiliser selon la notice d’emploi. À savoir que les suppositoires sont la voie royale pour les affections ORL.
Quand la forme revient, il est essentiel de ne pas reprendre un rythme « d’enfer », de continuer les compléments alimentaires comme un complexe de vitamines et de minéraux, le sirop du Père Michel ou encore des synergies de plantes pour les défenses immunitaires.